La respiration est naturelle et involontaire, on ne s’en préoccupe pas. Elle est présente dès le premier jour de notre vie par le tant attendu « cri du nourrisson » à la naissance, qui emplit ses poumons d’air, et jusqu’à notre dernier souffle.
Elle prend en charge deux aspects, les échanges gazeux et la respiration cellulaire.
Les échanges gazeux
Plusieurs organes sont impliqués dans le mouvement respiratoire.
Les fosses nasales, le larynx, le pharynx, la trachée, les bronches, le diaphragme, les poumons, les muscles intercostaux …
Le diaphragme, est le muscle de la respiration. Lorsqu’il descend, il permet à l’air chargé d’oxygène d’entrer dans les poumons, c’est l’inspiration. Le CO2 (gaz carbonique) est ensuite expulsé lors de l’expiration, lorsque le diaphragme remonte.
Les poumons sont le lieu où s’effectuent ces échanges gazeux qui permettent l’absorption de l’oxygène (qui passe ensuite dans le sang) et le rejet du CO2 (gaz carbonique).
La respiration cellulaire
La respiration cellulaire, elle, dégrade le glucose pour obtenir de l’énergie. C’est un processus complexe qui n’a pas d’intérêt ici sauf pour les passionnés de métabolisme et de réactions chimiques, on parle de catabolisme, nom barbare et inquiétant, je laisserais donc les courageux, s’informer de leur côté.
Pendant longtemps, la respiration n’a pas été un sujet d’actualité. Quelques domaines l’évoquaient, comme la préparation à l’accouchement avec « la respiration du petit chien » mais ça, c’était avant l’arrivée de la péridurale, ou lorsque l’on bloque la respiration pour limiter la douleur lors d’un choc ou d’une brûlure, ou pour les apnéistes pour lesquels ce travail est important, ainsi que pour les chanteurs et les choristes.
Impact
Lorsqu’il y a du stress ou de la peur, la respiration s’accélère ainsi que le rythme cardiaque, les muscles peuvent se tétaniser. La respiration joue donc un rôle important sur d’autres organes et sur le corps tout entier.
Une partie des toxines, par exemple, est éliminée grâce à la respiration, comme le CO2…
Conséquences d’une respiration profonde
Le premier constat est l’impact sur notre posture puisqu’en inspirant profondément nous nous grandissons, ce qui entraîne une meilleure position des vertèbres les unes par rapport aux autres.
Une respiration profonde, implique un meilleur travail du diaphragme qui brasse les organes et participe au retour veineux. La lymphe circule aussi de façon plus efficace. Les toxines sont mieux éliminées. Le système lymphatique étant couplé au système immunitaire, ce dernier ne s’en portera que mieux.
En modifiant notre façon de respirer, un signal est envoyé au cerveau.
Avec une respiration profonde et ample, le système nerveux se calme, le système parasympathique qui permet la réparation, la détente, la digestion, qui régule le rythme cardiaque… est plus disponible, la digestion se fait mieux, les battements cardiaques sont plus lents, la détente est là….
Le système nerveux sympathique est lui aussi apaisé. Ce système contrôle la sécrétion des hormones liées au stress, comme l’adrénaline et le cortisol, ce qui engendre anxiété, dépression… S’il est moins sollicité, les muscles sont détendus, les surrénales, responsables de la sécrétion des hormones du stress, sont au repos et le corps tout entier se calme.
Elle permet donc de mieux gérer stress et émotions.
Qui n’a jamais pratiqué une profonde respiration avant un entretien, un examen ou une compétition?
Depuis très longtemps les yogis (pratiquants de yoga), utilisent le contrôle de la respiration (Pranayama) pour favoriser la concentration et augmenter la vitalité. Ces exercices soulagent l’anxiété, l’insomnie, les problèmes de concentration…La respiration est souvent utilisée en méditation. Le Pilates, pratique qui se développe de plus en plus, utilise aussi le souffle pour tous ses mouvements.
On en parle
Actuellement on parle de Respiration cohérente ou de Cohérence cardiaque. Il s’agit de pratiquer des exercices respiratoires, en ayant une rythmicité à l’inspir et à l’expir d’une durée équivalente, certains y ajoutent des temps de rétention de souffle entre l’inspiration et l’expiration. Le but est de faire cinq ou six respirations par minutes et cela, plusieurs fois par jour.
On parle aussi de Respiration carrée : inspir/ rétention/ expir/ rétention, chaque phase se faisant sur la même durée.
Ces exercices nous apaisent mais vont plus loin puisque des études scientifiques en montrent les bienfaits sur le stress, le système immunitaire, l’hypertension, la douleur, etc.
On parle beaucoup d’insuffisance respiratoire, ces temps-ci comme conséquence du coronavirus. La Réflexologie plantaire est utile pour stimuler le système respiratoire.
Je vous propose ci-dessous, une carte de certaines zones réflexes du système respiratoire, au niveau des pieds. Comme pour le système immunitaire, dans un article précédent à lire ici ; il s’agit de cartes simplifiées, utilisables par tous.
Installez-vous confortablement sur une chaise, travaillez un pied après l’autre, sous le pied puis sur le dessus du pied, par petites pressions successives sur chaque zone illustrée de l’image.
Emotion
En Médecine Traditionnelle Chinoise, le Poumon est l’organe lié à la tristesse. En cette période, spéciale pour tous, à tous niveaux, personnels et professionnels, tristesse et anxiété, sont fréquentes. Une petite séance, au calme chez vous, pour vous et pour vos proches sera la bienvenue. L’apaisement se fera sentir.
Conclusion
Peu importe la respiration choisie, carrée, Pranayama, cohérence cardiaque… le but est le même, calmer le corps et l’esprit pour, au final, prendre soin de soi en se faisant du bien.
A tout moment de la journée ou le soir avant de vous endormir… Respirez !
Après avoir bien respiré, un peu de lecture au sujet du sommeil, c’est là.